Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Voussure du portail
Foussais
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Carré du marais
St-Hilaire la Palud

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

On marche

On marche, il n’y a que le rythme en nous
des corps qui se tiennent
à quelques pas du cœur
à quelques pas d’eux-mêmes.

On marche, que savons-nous de la terre où l’on va
de ce qu’elle dessine des aventures humaines
proches ou lointaines, les blessures
tranchent le fil des paysages
elles laissent toutes les paroles
à vif, au ras du cœur.

Quelle est la soif étrange de la vie
de l’amour à peine né toujours
qu’on tâche de nourrir
vaille que vaille
dans l’audace naïve ?

Rien n’est jamais certain
les visages surgissent
des gestes quotidiens, quelquefois
ils nous hèlent
de cette acuité
qui n’est qu’à eux.

Quand ils appellent ainsi
on voudrait les caresser tous
du regard, du bout des doigts peut-être
pour ne pas les défaire surtout
ne pas les corrompre.

On marche, je sais ton corps visible
et son ombre d’ange qui me dévoile
tous les territoires aimés
les rythmes en nous
ce qui résonne dans l’espace
sans qu’on le sache
sans que le monde tremble.

Écriture 29/11/22

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