Bestiaire au portail sud
Aulnay
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Voussure du portail
Foussais
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Quand je m’éveille

Quand je m’éveille la nuit, je guette

ta respiration qui scande les instants, je songe
à ces milliers de nuits ensemble, notre tendresse,
je songe à cette présence qui fait le temps,
qui amasse en elle ces fulgurances du bonheur.

Sait-on comment nous habitons les années,
toutes les journées, toutes les nuits
ce qu’on fait, ce qu’on laisse
pour un autre jour, ou à jamais ?
Sait-on ce qui nous habite ?
Ensemble
reste ce parcours si frêle,
si naïf, comme dans l’enfance
ces rêves d’aller toucher les nuages.

Quand je m’éveille, je revois parfois le jour
cette insensible rumeur qui nous fait avancer,
tu mets les plantes à l’abri pour l’hiver qui va venir,
tu ranges le bonheur, leur offrande au soleil,
il faut bien affronter les blessures du froid.

La vie s’avance, on ne compte jamais
ses mouvements, ses humeurs,
ce que marque le temps, les mains plus malhabiles
les yeux plus délavés
devant la violence et son gouffre sans fond.

Tu respires, c’est la nuit, je songe
à tous ces mercis oubliés,
à ce refuge intense
d’où le matin on voit le monde.

Écriture 30/10/23

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