Les mots tremblent
comme les mains qui les écrivent
Les mots parlent des pierres, de ces pierres dont on a fait des images par une longue patience il y a déjà des siècles.
Laisser venir l’instant des mots, celui qui jaillit très loin de la mémoire, peu importe d’où vient la lumière, comment se dessine le paysage, peu importe l’instant, du moment qu’il s’est offert à nouveau, après de longues années, perdu dans les méandres de soi-même.
L’enfance est si lointaine, presque perdue dans la mémoire effilochée.
C’est dans une petite ville de l’Ouest, une grande salle bien éclairée, avec des tables tout autour et des piles de livres sur les tables.
Les livres,
un peu partout posés dans la maison,
On touche des mots parfois,
dans l’incertitude tremblée de la main
qui les couche sur la page,