Voussure du portail
Foussais
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Écrire

Écrire, les pas s’en vont
parcourir un monde immobile

mais la main tremble qui trace les mots
la main ne sait jamais le cœur de leur musique.

Depuis si longtemps, les mots
qui ne se sont jamais posés
pour s’enfouir aux creux des chairs ou de la terre,
les mots n’en finissent jamais
dans la main qui tremble.

Sait-on ce qu’on espère d’eux,
sait-on même cette soif d’écrire
ce mouvement halluciné d’aller puiser encore
sans rien savoir au fond qu’une musique douce,
ou terrifiée, c’est selon l’humeur ou la saison,
ou peut-être seulement le ressac du temps
qui cogne encore et l’on cherche en lui
un chemin presque inaudible.

Écrire, les jours s’épuisent
on voudrait les déplier sous le soleil
ils vont plus vite qu’autrefois
on n’en saisit que des bribes
dans tout ce qui passe à travers soi,
on ne sait rien
de ce qui nous arrive,
on cherche à s’agripper, malgré tout
à cette impossible musique
qui troue les paysages
de ses gestes désordonnés.

Écriture 08/07/23

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