Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Voussure du portail
Foussais
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Assis sur le seuil

C’est un enfant assis sur le seuil
qui rêve aux nuages qui passent

ils font la lumière et l’ombre
sur les arbres et le chemin, au-devant,
ils s’effilochent et jouent d’eux-mêmes
dans le ciel, l’enfant reste assis,
les yeux parfois fermés,
il dessine en lui les courbes des nuages
qui s’emmêlent et qui passent,
il voudrait tant les retenir
pour savoir ce que c’est au fond, un nuage.

Et ce sera pareil plus tard
pour les visages auprès de lui
qui passent aussi, qui changent,
qui disent bien plus que leurs pliures et leurs sourires,
il voudrait tant qu’ils viennent en lui,
qu’ils ne le laissent pas seul
devant la beauté et la terreur du monde.

Plus tard encore, il sait bien qu’il ne sait pas
ni la beauté ni la terreur,
que c’est toujours comme les nuages,
évanescents, merveilleux et sombres,
porteurs des espoirs, des regrets,
des désirs qu’on n’atteindra jamais.

Il continue, il atteint l’âge des peurs
et des plus grandes ignorances encore
devant la fin du voyage, il regarde
toutes les tendresses près de lui,
l’épaisseur des fruits du jardin,
tout ce qui protège,
les nuages passent encore
attisés par le vent, ils marquent le ciel
de leur effervescence vite en allée,
quand c’est le soir qui fait place nette dans le ciel,
laissant à la nuit du monde son absence,
comme si rien jamais ne s’était écrit
sur les pages des vies.

Écriture 21/04/24

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