Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Voussure du portail
Foussais
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Une femme sourit

Une femme sourit,
et c’est l’évidence soudain, l’avenir offert du monde,

le sourire des femmes, c’est comme toutes les fleurs,
rassemblées dans l’insondable instant,
une femme sourit,
on sait dans cet instant qu’on n’épuisera pas
ce qu’elle offre de soi,
ce qu’elle sème sur la terre,
cette lumière qu’elle ajoute à toute la lumière.

Sourire, et le visage transfiguré,
la confiance inébranlable, malgré tout,
au-delà de l’indécidable du monde,
le sourire, le don de soi à peine retenu,
corps et âme, le souffle que les femmes écrivent sur la terre,
l’instant qui affirme plus loin que la mort
la vie qu’elles propagent,
le sourire, c’est le berceau donné à tous,
tout autour,
qui prolonge les enfances de partout,
− Voyez, disent en souriant les femmes,
la mort n’est pas le fin mot de l’histoire
malgré les apparences.

Une femme sourit, elle se tait,
c’est une image qu’elle donne à ceux qui passent,
qui rayonne du plus profond du temps,
on ne sait pas si l’image
pourra défaire toutes les violences,
mais le sourire a tout transfiguré
de l’instant,
de ce temps qui s’en va déjà rejoindre la mémoire,
qu’on a cueilli à peine,
on voudrait prendre ce sourire,
le mêler à d’autres, en faire un tissu,
une danse de sourires qui couvriraient la terre.

 

Écriture le 30/10/24

1000 Caractères restants